Pierre Mussetta

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Pierre « Pierrot » Mussetta, dit Masson, né le à Cirié (Italie) et mort le à Paris[1], est un résistant français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ouvrier tourneur, il a passé 5 ans dans la Légion étrangère. Mobilisé au 129e régiment d’infanterie, il partage la chambrée du caporal Pierre de Bénouville dont il devient l'ami et l'homme de confiance.

Quand la Résistance se radicalise, Pierrot est l'homme des coups durs, le garde du corps que Bénouville prête aux dirigeants menacés.

Arrêté, Pierrot est déporté dans le convoi du pour Auschwitz.

Le , 1561 détenus de ce convoi sont transportés à Buchenwald. Pierrot est affecté à un Kommando de bûcherons, celui de Schwerte.

Le , profitant d'un orage diluvien, Pierrot quitte le chantier. Au prix de mille aventures (arrêté, il s'enfuit en assommant son Schupo), grâce à la solidarité des prisonniers de guerre et des travailleurs forcés dont une multitude vit en Allemagne en 1944, Pierrot passe en Belgique où il est pris en compte par une filière d'évasion.

Le , Pierrot est de retour à Paris, à temps pour les combats de la Libération. Sans s'accorder de répit, il décide, avec un camarade, d'exécuter Jean Hérold-Paquis. Après l'avoir pris en filature à bicyclette, ils tirent à bout portant sur la voiture du chroniqueur. Peu après, la radio annonce que Hérold-Paquis n'était pas à l'intérieur mais que quatre de ses plus proches collaborateurs ont péri[2].

Caché chez Jehan de Castellane (ami de Bénouville), il commande, sous l'autorité de Serge Ravanel, le corps franc de la Délégation du Gouvernement provisoire de la République.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Guillain de Bénouville, Le Sacrifice du Matin, La Palatine, 1945.
  • Maurice Chevance-Bertin, Vingt mille heures d'angoisse, Robert Laffont, 1990.
  • FNDIRP-UNADIF, Bernard Filaire, Jusqu'au bout de la Résistance, Stock, 1997.
  • Alan J. Levine, Captivity, Flight and Survival in World War II, (récit de l'évasion).
  • Jean Michel et Louis Nucera, Dora, Le livre de poche, 1977, (récit de l'évasion pages 95 à 110).

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Pierrot a inspiré à Kessel un personnage, le "Bison" de L'Armée des ombres, repris par le film de Melville.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « ils nous quittent » (consulté le )
  2. Jean Michel et Louis Nucera, Dora, Le livre de poche, 1977, (récit de l'attentat pages 108 à 109)